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Résumé

Favorisant notamment l’élimination des déchets organiques produits par les villes, les zones périurbaines et l’élevage, le recyclage des Produits Résiduaires Organiques (PRO) en agriculture est appelé à se développer largement dans les prochaines décennies Un dispositif du Service d’Expérimentation Agronomique et Viticole de l’INRA de Colmar (SEAV - UE0871) comprenant trois parcelles (90 m²) et six cases lysimétriques (4 m²) en sol nu a ainsi permis d’étudier l’influence de l’apport de PRO sur (i) les modifications des propriétés physico-chimiques et hydrodynamiques du sol ; (ii) le transport des ions bromures, solutés conservatifs ; (iii) la dynamique de minéralisation du carbone et de l’azote organique dans le sol. Finalement, la mise en place de matériel de suivi de l’état hydrique du sol a permis la caractérisation des paramètres hydrodynamiques propres aux horizons de chaque parcelle et case lysimétrique et l’obtention de simulations généralement fidèles des dynamiques instrumentales observées au cours du temps. Ces paramètres ont également assuré une description fidèle du transport des ions bromures, dont le suivi expérimental a été effectué durant deux ans suite à la réalisation de campagnes d’échantillonnage de terre et d’eau de drainage. Enfin, la modélisation de la décomposition de la matière organique dans le sol met en avant une influence positive des PRO au travers des arrières-effets constatés après six apports et une minéralisation de l’azote logiquement plus marquée sur les parcelles amendées. Ainsi, la BOUE, PRO à fort potentiel de minéralisation, assure une disponibilité d’azote bien plus conséquente que celle induite par l’apport de DVB l’année suivant l’épandage mais présente par conséquent également plus de risque de pollution des eaux souterraines suite à la lixiviation des excédents d’apport.

Ayant permis une caractérisation de l’hydrodynamique et du transport de solutés d’un domaine représentatif de la majeure partie des sols limoneux d’Alsace, ces résultats devraient logiquement aider à l’adaptation des scénarios agronomiques sur le long terme pour, in fine, mieux répondre aux problématiques liées aux nouvelles exigences de protection de l’environnement (Directive Nitrate 91/676/CEE).